Arrivée de l'ambassadeur

Nombre de messages : 1482 Date d'inscription : 31/08/2009

Les meubles venaient d'être installés dans le burau de l'ambassade berrichonne, nouvellement construite. Tofy y fit porter boissons et victuailles puis se dépêcha d'y faire venir l'ambassadeur qui avait malheureusement trop attendu.

Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 25/08/2011

Retz pénétra dans l'ambassade berrichonne à la suite de l'avoyère bocane. Il s'installa sur un fauteuil, se mit à l'aise, puis se tourna vers Tofy.

Dame Tofy, je viens ici pour vous annoncer que le duché de Berry a acté il y a maintenant plusieurs semaines la rupture du lien vassalique l'unissant à la reine de France dans une déclaration datée du 24 aout 1459.

Spoiler:

Citation :: De Nous, Sa Grâce Alleaume de Niraco, Duc de Berry
De Nous, Sa Grâce Kirke de Penthièvre, Duc d'Anjou,
De Nous, Sa Grandeur Zazaroyaume, Comtesse d'Artois,

A Sa Majesté, Nebisa de Malemort, Reyne de France,
A tout ceux qui la présente se feront lire,

Déclarons être resté sans voix par la déclaration de Sa Majesté, incriminant directement le Duché de Berry, le Duché d'Anjou, ainsi que le Comté d'Artois.

L'accord signé par le Comte du Poitou était en discussion à l'assemblée du Ponant, et alors même que votre Première Secrétaire d'état, la Comtesse Alandrisse, nous assuraient qu'une sortie de crise était envisageable, que nous avions encore le temps d'en discuter - selon vos propres mots -, nous constatons qu'une fois de plus, les promesses sont bafouées.

Le Berry, l'Artois et l'Anjou ne se sont jamais opposés à signer la paix, nous avions demandé la continuité de nouvelles discutions, que Sa Majesté avait approuvé selon la déclaration signé du Poitou.
Déclaration pour laquelle il ne nous a été octroyé que deux heures pour en discuter, puisque deux heures après la guerre été déclaré contre le Berry, l'Anjou et l'Artois.

Demandons preuve de la forfaiture de vos vassaux.

Demandons preuve que des échanges aient eu lieu entre l'armée de Monsieur Patate et celle de Thoros.

Sa Majesté est contradictoire dans ses propos, le Poitou ne voulant pas non plus "rompre ses liens contre nature avec la Bretagne", ne comprenons donc pas pourquoi, celui-ci fut écarté de toute guerre.
Tout comme elle se contre-dit, en disant que la guerre n'est pas menée contre la Bretagne, alors que dans sa première déclaration sur cette guerre elle dit que " les armées étrangères présentent sur le sol de France est au pire une déclaration de guerre, au mieux une injure ".

Dénonçons le fait qu'à plusieurs reprises, Sa Majesté a fermé les yeux sur les agissements de la Touraine, de la Bourgogne et du Bourbonnais, qui a plusieurs reprises durant la trêve ont déplacé leurs armées jusqu'à nos frontières, preuves en est le poutrage de la Duchesse du Bourbonnais par une armée de Bourgogne, sans aucun reproche, une seule fois de Sa Majesté.

Dénonçons le fait qu'une armée Normande, portant la bannière d'une armée Royale se poste depuis deux jours devant les murs de Loches, à un jour du Berry, sous le faux prétexte de vouloir attaquer l'armée du brigands Thoros. Ayant reçu autorisation de passer en Berry depuis une dizaine de jours, si son intention avait été de soumettre Thoros, elle serait déjà en route.

Dénonçons le fait que deux Hérauts se trouvent dans cette armée, allant à l'encontre même des fondamentaux du codex héraldique qui interdit l'utilisation d'épée par "impératif de neutralité". Ce qui avait valu la destitution du Héraut Bubul27 lorsqu'il avait prit les armes pour défendre son Duché contre l'attaque de la Touraine et du Bourbonnais-Auvergne.

Demandons à Sa Majesté, où à un de ses émissaires, de venir s'enquérir de la situation en Berry, vous nous aviez dit aimer le Berry, vous nous aviez dit aimer vos sujets du Berry, si vous les connaissez aussi bien que vous nous l'avez fait savoir, vous devriez savoir que les Berrichons, pas plus que les Angevins ou les Artésiens, ne soutiendront vos accusations de félonie à notre encontre, accusations totalement infondées.

Pas plus qu'ils ne cautionneront de porter le fer contre leurs frères, même pour assouvir vos désirs de voir délogé un soit-disant félon du trône d'une province."

Déplorons la forfanterie de Sa Majesté qui a laissé le temps aux armées présentes ... Démontrant ainsi que de son désir de "paix" n'était que mensonge et dissimulation.

Dénonçons l'hypocrisie de ces négociations factices signées par ceux qui se revendiquent "Loyalistesé", mais qui n'ont eu de cesse de profiter de la trêve induite par l'acceptation de ces négociations pour augmenter le nombre de leurs troupes, faisant fi de la demande imposée de la Reyne de cesser leurs mouvements armés. Et pour cause.

Dénonçons l'attaque de la nuit du 23 au 24 août contre la bonne ville de Saint Aignan en Berry, moins de dix heures après la déclaration de guerre de la Reyne.
Dix heures durant lesquelles les armées, qui devaient quelques jours auparavant sur votre ordre se voir démantelées, sont arrivée en Berry.
Preuve encore une fois que Nous avons été floués et que la parole de sa Majesté n'est que mensonge et tromperie.

Sa Majesté ne remplissant plus la part attendue du suzerain dans le contrat vassalique qui la lie à ses provinces vassales,
La Couronne n'offrant visiblement plus protection et bonne justice aux représentant des peuples de ses provinces vassales,
Ne se sentant soumise d'honorer ce même contrat que vis-à-vis de la Touraine, de l'Auvergne et de la Bourgogne, à qui elle offre en ce jour en sacrifice sur l'autel de sa félonie ses trois vassaux, Anjou, Artois et Berry,

Aux vues des dégâts économiques sans précédent occasionnés par la folie meutrière de la Touraine et du Bourbonnais-Auvergne contre l'Anjou et le Berry

Actons la rupture du lien vassalique décrétée par la Reyne en ce funeste jour, Reyne qui nest toujours pas sacrée à ce jour, et de ce fait nullement reconnue par les Grâces du Seigneur comme Reyne du Royaume de France,

En conséquence,

Nous, Régnant d'Anjou, d'Artois et de Berry,

Déclarons ne plus reconnaître Sa Majesté, Nebisa de Malemort, comme suzeraine des peuples d'Anjou, d'Artois et du Berry.

Accusons en ce jour, Nebisa de Melemort, de folie qui la mène à vouloir voir éradiqués dans le sang des sujets qu'elle dit chérir.

Déclarons que Nebisa de Malemort s'est faite parjure et a menti au Royaume de France sur la rédemption du Poitou, la dernière annonce du Comte Jake prouvant largement qu'elle a usé de faux pour assouvir ses velléités guerrières.

Fait à Cholet, le vingt-quatrième d'août de l'an de Pâques 1459

Alleaume de Niraco,
Duc de Berry.

Kirke de Penthièvre,
Duc d'Anjou.

Zazaroyaume,
Comtesse d'Artois.

Cette annonce fait suite à la mauvaise foi de la reine de France qui, depuis le début du conflit opposant le Berry à la Touraine, l'Auvergne et la Bourgogne, a clairement affiché son intention de faire payer au Berry le prix de cette guerre.

Cette abominable femme, aidée de criminels comme Namaycush ou Burin_Khazad, est déterminée à détruire le Berry et à tout faire pour protéger ses amis pairs de France qui ont provoqué la guerre qui déchire actuellement le Royaume de France pour assouvir leur soif de pouvoir et de sang.

Il serait trop long de vous citer toutes les trahisons, les insultes, les menaces que Nebisa a adressé au Berry et à ses alliés. Mais en agissant ainsi, la reine de France n'a pas respecté son devoir de protection envers son vassal et n'a laissé d'autre choix au duc de Berry que de ne plus la reconnaitre comme suzeraine en ses terres.

Cette déclaration signifie donc que le Berry est indépendant et n'a plus de comptes à rendre à la Couronne de France.

Néanmoins, les Français ne sont pas près d'accepter cette indépendance. Une longue guerre s'annonce entre la France et le Berry et ses alliés, une guerre couteuse et meurtrière.

Vous vous demandez surement qu'est-ce que vient faire le canton de Grandson dans cette histoire et en quoi il peut aider le Berry.
L'accession du Berry à l'indépendance nous a permis à nous, Berrichons, de nous rendre compte qu'il devient une nécessité pour les peuples libres de s'entraider.
Il y aura toujours des hommes à avoir la prétention de vouloir asservir d'autres hommes, et si nous ne faisons pas front commun pour notre indépendance et pour notre liberté, à terme ils vaincront et le combat des anciens qui ont tant lutté pour la liberté sera vain.
Nous l'avons vu l'année dernière avec la guerre en Provence, provoquée par les Français sous le fallacieux prétexte de rattacher cette province à l'Empire, et qui a duré en tout et pour tout 6 mois. Cet exemple a mon sens montre que l'indépendance n'est jamais acquise.

Par ailleurs, loin de moi l'idée de vous effrayer, mais il ne faut pas se leurrer. Lorsque les Français en auront fini avec le Berry, ils reporteront leur attention vers la Confédération Helvétique et reviendront à la charge. La soif de sang de nos ennemis est insatiable, on compte d'ailleurs parmi eux Namaycush, je crois que c'est quelqu'un que vous connaissez bien.

C'est pour cette raison que je vous demande, en toute humilité, de bien vouloir apporter votre aide au Berry et à son peuple, qu'elle soit militaire, logistique ou diplomatique. Puissiez vous entendre les supplications d'un peuple dont la liberté est une fois de plus menacée et qui n'aspire qu'à vivre dans la tranquillité et la prospérité en ne se laissant pas dicter ses choix par une élite sanguinaire.

Voilà, tout était dit, le pavé avait été lancé. Le vieil homme regarda l'avoyère bocane avec appréhension, se demandant quelle serait sa réaction, espérant qu'elle comprendrait l'urgence de la situation et la détresse des Berrichons, espérant juste un peu de soutien de sa part alors que tout allait mal...

Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 25/08/2011

[Il y a un petit souci au niveau des accès, par contre^^ j'ai vérifié en me déconnectant, et tout le monde peut avoir accès au forum de l'ambassade, même ceux qui ne sont pas inscrits. Pourriez-vous s'il vous plait restreindre les accès à ce forum à un groupe "ambassade du Berry" ? Afin d'éviter que n'importe qui puisse lire nos discussions. Merci d'avance Wink

]

Nombre de messages : 1482 Date d'inscription : 31/08/2009

Je verifie dès que possible, en attendant j'ai supprimé le lien en accueil, sans ça on ne voit pas l'ambassade

Nombre de messages : 1482 Date d'inscription : 31/08/2009

Tofy avait écouté attentivement l'ambassadeur, hochant tristement la tête.

Messire je suis navrée de ce qui se passe en vos terres, la guerre est une chose affreuse, nous sommes payés pour le savoir sortant d'une croisade qui a duré 6 mois...
Vous demandez l'aide de Grandson, déjà je dois vous dire que pour ce faire, je dois consulter le peuple, c'est la règle, en notre canton le peuple est souverain mais une petite remarque quand même
J'ai lu la lettre de votre duc, dans cette lettre il s'insurge contre les hérétiques réformés, vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a beaucoup de réformés en CH et à Grandson, réformé n'étant pas Lion de Juda mais c'est bien sur les réformés que votre Duc jette l'opprobe, n'est il pas un peu contradictoire d'un coté de demander leur aide, de l'autre de discuter dessus?

Elle se tu, attendant la réponse de messire Retz

Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 25/08/2011

Retz s'attendait à cette question.

Dame Tofy, je suis tout à fait au courant de la présence de réformés en Confédération Helvétique. Je suis moi-même un non-aristotélicien, néanmoins, je me dois en tant que représentant de mon duché, de défendre la position officielle du Berry.
Le duché du Berry est un duché peuplé d'aristotéliciens, soumis à un concordat. Il respecte en cela les valeurs de l'aristotélisme et les promeut à l'étranger, ce qui en fait un allié sûr de l'Église.
La proximité que le Berry entretient avec l'Eglise a été d'une très grande aide à mon duché lors de la guerre. Alors que le Berry se retrouvait acculé et agressé par la reine de France, seule l'Eglise a bien voulu nous écouter et a oeuvré pour la paix en proposant des négociations neutres à toutes les parties.
Vous savez, nombreuses sont les provinces qui écoutent davantage l'Eglise que le Royaume de France. C'est pourquoi le soutien de l'Église aristotélicienne nous est cher. Nous serons intransigeant sur ce point là.
Ce qui ne signifie pas pour autant que nous haïssons les réformés. Nous les respectons et les laissons vivre en paix, pour peu qu'ils pratiquent leur culte en secret sans faire de prosélytisme.

Vous dites que mon duc a jeté l'opprobre sur les réformés. Cela n'est pas exact. Il n'a fait que mettre en évidence les liens étroits qui existent entre les provinces qui se prétendent aristotéliciennes et des personnalités réformées. Mais en aucun cas Alleaume n'a voulu déshonorer les Réformés, ces derniers demeurent des êtres humains, brebis égarées de la grande famille aristotélicienne romaine.

En revanche, si vous orientez votre regard en direction des ennemis du Berry, vous verrez mensonge, tromperie, et fanatisme. D'ailleurs, ces chiens, depuis qu'ils ont envahi le Berry, prétendent dans leur propagande de guerre que nous sommes des hérétiques afin de détourner l'attention sur leurs propres travers.
On compte parmi ceux qui aujourd'hui saccagent le Berry et tuent nos enfants des individus assoiffés de sang qui ont déjà sévi en Confédération Helvétique, comme l'abominable Namaycush. D'après ce que je sais, il ne s'est pas contenté de s'en prendre à Genève lors de son incursion en Confédération Helvétique, il a aussi lâchement agressé les autres cantons helvètes. Cela nous ne pouvons l'accepter.
Il y a également le cas de la Gascogne qui a menacé d'envahir la Guyenne il y a quelques semaines sous le prétexte de démettre l'hérétique Sancte von Frayner, alors qu'il ne s'agissait que d'assouvir les appétits guerriers de la noblesse gasconne.

Vous voyez, le Berry et le canton de Grandson ont bien plus d'intérêts communs que vous ne le pensez. Tout comme les Bocans, nous sommes attachés à notre indépendance et à notre liberté. Tout comme les Bocans, nous luttons contre les ingérences de ceux qui tentent de nous asservir. Tout comme les Bocans, nous abhorrons le fanatisme et la guerre.

Dame Tofy, si je suis ici, c'est parce que je sais que les Helvètes ont aidé la Provence lorsque celle-ci était aux prises avec les Français.
Et comme la Provence l'an dernier, nous souhaiterions bénéficier de l'aide des généreux Helvètes défenseurs de la liberté des peuples.
Néanmoins, je tiens à vous préciser que je ne vous demande pas de faire un geste pour le Berry sans rien attendre en retour. Naturellement, si vous consentez à nous apporter cette aide, nous vous serons redevable et un début d'alliance sera scellé entre nos deux peuples qui devront se porter secours mutuellement si la liberté de l'un ou de l'autre se trouvait menacée.

Nombre de messages : 1482 Date d'inscription : 31/08/2009

Messire, je ne doute pas de votre bonne foi mais comment pourriez vous aider les Helvetes contre une attaque des SA alors que, et ceci n'est pas un blâme, vous êtes avant tout aristotéliciens et du respectueux de Rome. Vous allez me diree qu'il n'y a pas que Rome mais les seules attaques sérieuses que la CH a connu sont venues des gens d'église, vous admettrez que ce n'est surement pas votre duc qui s'élevera contre l'église pour nous venir en aide, ceci que nous vous aidions ou non, vous ne pensez pas?

Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 25/08/2011

Nous aiderons nos alliés et nous respecterons le droit. Rien n'oblige le Berry à participer à la prochaine croisade et à trahir les engagements que mon duché prend.
D'autant que les croisades sont en général dirigées contre Genève. C'est Genève que tout cela concerne... vous comprenez ? Genève et ses Genevois.
En revanche, si votre canton est pris pour cible, nous ne cautionnerons en aucun cas un déchainement de violence contre Grandson. Ce faisant, on peut dire qu'il est dans l'intérêt de nos deux contrées de s'allier.

Nombre de messages : 1482 Date d'inscription : 31/08/2009

C'est Geneve que cela concerne, oui messire, mais a chaque fois c'est la CH tout entière qui paye. La dernière croisade était dirigée contre les genevois, ça n'a pas empêcher les croisés d'aller a Sion ou à Berne, que ferez vous si cela se reproduit, vous ne cautionnerez pas, et vous pensez que cela va nous aider?

Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 25/08/2011

Si le Berry réussissait à convaincre ses alliés de ne pas attaquer Grandson, en effet, je pense que cela aiderait grandement Grandson et la Confédération Helvétique, dans le sens où, au lieu d'avoir à faire face aux armées croisées et à celles du Berry et de ses alliées, les Bocans n'auraient à résister qu'aux armées croisées. Je crois pouvoir dire que ça fait une sacrée différence quand on est militaire et qu'on doit faire face aux assauts de fanatiques et d'assoiffés de sang.
Par ailleurs, si Grandson était injustement attaquée dans le cadre des croisades, nous pourrions lui venir en aide, et ce par divers moyens. Nous ne pouvons pas porter secours à des hérétiques, en revanche, nous pouvons venir en aide à un canton qui voit sa liberté et son intégrité remises en cause.

Retz se tut et sourit à l'avoyère bocane.

J'espère vous avoir donné les garanties que vous attendiez. Je vous le dis en toute sincérité, Grandson n'a rien à craindre du Berry.

Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 25/08/2011

Je tiens à vous féliciter pour votre réélection, dame Tofy.

Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 25/08/2011

Dame Tofy ? Vous êtes toujours avec moi ?

Le vieil homme se tut et observa l'avoyère bocane. L'avait-il assommé par le poids de ses paroles si bien qu'elle était devenue aphone ? Cette question taraudait Retz et si c'était bien le cas, cela n'arrangeait vraiment pas ses affaires.
Le vieillard avait en premier lieu songé à briser le silence qui s'était installé. Il ouvrit d'abord la bouche, mais aucun son n'en sortit. Tout en ayant conscience que le Berry était à un moment charnière de son histoire, Retz ne voulait surtout pas brusquer les Bocans et donner l'impression à l'avoyère de vouloir lui forcer la main. Mais il se rappela ensuite qu'il était venu ici pour porter un message. Il ne pouvait pas faillir, il ne devait pas faillir. Pour ses enfants restés en Berry à combattre l'oppresseur. Pour les Berrichons qui donnent leur sang jour après jour pour défendre leur liberté.
Il se jeta finalement à l'eau.

Vous savez, dame Tofy, ma visite n'a rien d'anodine et je pense en ce qui me concerne qu'elle est un signe fort adressé par le Berry à vos concitoyens. J'aimerais que vous en preniez conscience.
J'ai pris la peine de me déplacer jusqu'ici, malgré la distance qui sépare le Berry de la Confédération Helvétique et les armées qui rodent, prêtes à abattre à vue tout Berrichon qui aurait le malheur de se faire remarquer. J'ai pris la peine de venir plaider ma cause devant vous, me soumettant à un exercice difficile et éprouvant. Si j'ai pris la peine de faire tout ça, c'est parce que j'avais espoir que Grandson puisse comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvons et se rende compte qu'elle aurait tout intérêt à venir en aide au Berry.
Depuis mon arrivée ici, je vous ai expliqué que nous respections vos traditions. Que nous respections votre culture. Vos religions - oui oui, nous les respectons -. Et surtout, votre État. Alors que faut-il de plus pour que nos deux contrées deviennent amies ?
La source de mon engagement diplomatique se situe en ce que je pense que deux êtres très différents, avec leurs particularités qui leurs sont propres, peuvent s'accorder s'ils y mettent de la bonne volonté. J'ai espoir que les Bocans oublient nos différences pour ne plus se concentrer que sur ce qui nous rassemble. Après tout, n'est-ce pas ainsi que les plus grandes amitiés sont nées ?

Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 25/08/2011

Dame Tofy ? J'aimerais avoir une réponse, à présent.
Et même si vous ne pouvez pas envoyer de troupes, vous pouvez nous être très utile, en apportant votre concours et votre agrément aux Helvètes désireux de venir en aide aux peuples luttant contre la tyrannie, par exemple. Il y a des moyens très divers de venir en aide au Berry, vous savez.

Nombre de messages : 1482 Date d'inscription : 31/08/2009

Mon agrément? Que voulez vous dire par là? Les helvetes sont libres d'aider qui ils veulent , messire, ils n'ont nul besoin de mon accord pour ce faire

Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 25/08/2011

Je l'entends bien madame. Mais en l'occurence vous êtes mon interlocuteur, j'aimerais donc savoir si Grandson est prête à aider les Berrichons dans leur lutte contre la tyrannie, et à faire alliance avec nous, pour que, dans l'éventualité où vous seriez attaqué, nous puissions vous rendre l'appareil.
A moins que vous estimiez être en mesure de vous défendre seuls. J'ai eu l'occasion de discuter avec quelques helvètes, et ils m'ont affirmé que si la capitale helvétique avait vu le jour avant la croisade, votre conseil aurait probablement été renversé et vous subiriez les mêmes souffrances que celles que nous vivons en ce moment.
Cela dit, je sais également que les helvètes sont un peuple fort et qui a de multiples ressources. Je comprendrais donc que vous refusiez cette alliance et préfériez rester à l'écart d'une guerre qui peut vous sembler ne pas être la vôtre, même si je continue à penser que lorsque les Bourguignols en auront fini avec nous, ils reviendront à la charge en Helvétie.

Par ailleurs, si vous avez le moindre mal à comprendre l'un des éléments de ma requête, je suis prêt à la reformuler de façon différente.

Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 25/08/2011

[on est le 4 novembre, la première intervention de Retz en avoyerie bocane date du 25 aout. J'aimerais clore le chapitre "le Berry demande une aide à Grandson", à présent. Serait-il possible de donner une réponse claire à Retz rapidement ?]

Nombre de messages : 1482 Date d'inscription : 31/08/2009

Messire, désolée . Nous avons pas mal de problemes actuellement nous aussi.
Je ne vois pas quelle aide nous pourrions apporter, même si nous le voulions, nous ne sommes déja pas tellement nombreux a nous demener pour le canton et personne n'est disposé a partir au loin pour une cause qui ne nous concerne pas directement.
J'espère que le conflit qui blesse votre pays prendra fin de la manière la plus heureuse qui soit mais je ne peux y envoyer aucune aide.